Nouvelle vie, nouveau domicile { PV Hy-nuiacha }

Le vent était froid cette nuit là, cette si belle nuit où la pleine lune éclairait chaque rue, ne laissant que quelques parcelles de terrains dans l'ombre. Mais à quoi ces parcelles servaient elle ? Rien ni personne ne peut se cacher aux yeux de la reine étincelante, rien n'échappe à ce disque d'argent qui éclaire le ciel quand la noirceur des ténèbres décident de s'approprier la splendeur de la nature...

Absolument rien, même pas cette vulguaire adolescente qui se trouvait là, un genoux dans la terre tandis que l'autre visait le disque de lumière, la tête baissée face à une pierre, une simple pierre de marbre où quelques mots étaient gravés.

Elle ne pleurait pas, elle refusait d'être faible à ce point. Elle avait échouer sa mission, soit, elle ferait mieux à la suivante. Et pourtant elle était tout de même là, ses deux mains couleur de neige serrée autour de la Tsuka d'un sabre qu'elle avait planté dans le sol.

Le silence était là, si présent qu'il faisait presque peur, si macabre qu'il en devenait effroyablement beau. Seule quelques murmures se laissaient entendre, murmure inaudible aux oreilles de n'importe qui, mais l'importance était que les mots soient prononcer. Ce n'était pas une prière, ce n'était pas vraiment des adieux, plutôt l'avoeu d'une retrouvaille lointaine mais qui existerait bel et bien...

La mélodie du vent était somptueuse, recouvrant cet instant d'une beauté insaisissable. Cette chevelure aux couleurs si étranges qui dansaient dans l'air, accompagné du mouvement fougueux d'une cape aussi noire que l'âme de celle qui le portait. Torrent d'améthyste soulever par la douceur de l'ébène, tout dans ce tableau inspirait une grâce à coupé le souffle.

Au bout de quelques instants qui ne se privèrent jamais d'une lugubre poésie, la jeune fille déroba à la terre la brasillance de sa lame d'argent, tandis que son genoux s'ôta de ce tapis de poussière pour rejoindre le contact de l'air glacé.

Bien droite, aussi gracieuse et célèste qu'une geisha, elle renguaina son sabre et priva la douceur de sa chevelure au vent en la remontant en un chignon pour passer la capuche de sa cape. De cette manière, seul son visage était visible grâce au reflet de l'astre de la nuit, un visage d'une pâleur et d'une beauté à couper le souffle.

S'inclinant une dernière fois devant son maître ensevelit sous l'élément foulé, elle adressa un dernier mot, avant de se retirer pour ne plus jamais revenir. La sépulture serait laissé à l'abandon, mais elle savait que son maître le comprendrait. Il serait faible de dépendre de ce souvenir, aussi fallait il l'effacer, tout comme elle avait du oblitérer de sa mémoire la vue du cadavre de son double.

La démarche de la jeune fille était paisible, emprunte d'une exquise méfiance et d'une audacieuse arrogance, mais toujours aussi discrète et douce qu'un animal traquant sa proie. Il ne fallait pas se faire remarquer, il fallait s'implanter dans l'horizon pour ne faire plus qu'un avec la nuit.

Les secondes passaient, suivies de peu par des minutes qui ne perdait jamais leur sérieux, et la demoiselle avançait, comme si elle avait toujours su où elle allait, comme si son esprit possédait la réponse à toute les questions, où, quand, comment, aucun doute dans ces instants silencieux, juste des pas si léger qu'on aurait pu penser qu'il ne touchaient plus le sol.

Bientôt, une grande batisse apparut sous son regard, c'était là, elle le ressentait comme un dernier présent de son maître et elle s'inclina après avoir adresser la légereté d'un sourire mesquin à la lune qui n'avait d'yeux que pour elle.

Rapide et agile, la demoiselle se contenta d'un bond pour atteindre la branche d'un arbre qui se trouvait là. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour gravir les quelques mètres qui la séparaient de sa destination, une fenêtre laissée entrouverte par la faute d'une chaleur trop présente dans la demeure.

Le bond d'un félin la mena à l'intérieur de la pièce plongée dans une pénombre délectable. Aucun bruit ne s'était fait entendre, pas plus que la jeune fille entièrement vêtue de noir ne s'était fait remarquer par un éventuel passant. Tout était comme elle l'avait prévu, ce qui ne la surprennait vraiment pas...

Debout dans le noir, elle ne prit même pas la peine de regarder autour d'elle, comme si elle avait étudier la composition de cette pièce, qu'elle en connaissait tous les détails, jusqu'à la poupée sur le sol qui ne subit pas la pression d'un pied habile qui l'avait contournée.

La demoiselle ouvrit une porte et se retrouva face à un couloir, un long couloir pas plus éclairé que ne l'était la pièce où elle se trouvait auparavant, mais encore une fois ça ne sembla pas la déranger et elle avança après avoir refermer soigneusement la porte derrière elle.

Concentrée pour capter le moindre son suspect, les pas de la demoiselle était aussi inaudible que l'était sa respiration. Arrivée auprès d'un escalier, elle continua à avancer et se retrouva à côté d'une barrière par dessus laquelle elle sauta pour se retrouver, quelques mètres plus bas, accroupie dans une pièce de taille moyenne où plusieurs porte se tenait, dont une seule laissait entrevoir un filet de lumière.

Toujours aucun bruit, elle s'approcha de la porte et posa sa main sur la poignée pour appuyer lentement dessus. La porte commença à s'ouvrir, tandis que la demoiselle fermait les yeux pour être sûre de ne rien entendre. Il était tard, elle doutait d'une absence de sommeil, mais les humains n'étaient pas toujours prévisibles.

Et pourtant, celui ci l'était. Quand elle ouvrit la porte elle put voir devant elle un homme allongé dans un divan de profil, ainsi que sur le sol à côté de lui, l'un de ces magazines qui semblent tant plaire aux hommes en manque de plaisirs charnels...

Elle s'avança, tranquille et gracieuse, jusqu'à arriver à côté de lui, posant l'un de ses pieds sur le magazine qui ne semblait pas avoir autant d'importance que la poupée qu'elle avait contourné plus tôt.

Observant un instant les traits de l'homme, elle l'écouta respirer un instant, captivée par le révulsant mouvement de ses lèvres qui tremblaient à chaque expiration. Déguainant doucement son sabre, sans faire vibrer l'air par son bruit si plaisant pour ne pas réveiller l'endormi, elle approcha doucement son visage de celui de l'homme, et prononça deux mots, deux simples mots avant de déposer, lentement, ses lèvres sur celle de celui ci.

" Bonne nuit... "

Il ouvrit les yeux pour les plonger dans ceux de la jeune fille qui lui offrait un baiser au gout si agréable, mais avant même qu'il ne pense à profiter de cet instant, le bruit pur se fit entendre, le bruit de cette lame qui glisse sur l'air, tranchant d'un autre côté la chaire tendre de sa victime. L'arme venait de chanter, l'homme était mort dans un dernier baiser.

Se redressant doucement, Kimberly essuya la lame de son sabre sur sa cape et quitta la pièce après avoir éteint la lumière, laissant le cadavre du pauvre homme sur le divan. Elle referma la porte derrière elle et remonta l'escalier pour se rendre dans une pièce encore négligée à l'étage supérieur.

Ouvrant la fenêtre pour refaire face au vent glacé, elle s'inclina devant la lune une nouvelle fois, fière d'avoir réussi sa première mission. Ainsi, voici son nouveau domicile, celui où elle avait vécu étant enfant et qui avait été abandonné après le suicide de ses parents adoptifs.

Passant par la fenêtre pour se rendre sur le toit, elle s'assit sur celui ci et se mit à mirer sa soeur d'argent, son disque de lumière dans les ténèbres de son coeur sombre...

Les temps changeaient, je devais me dépêcher, et parfois on doit même faire des exceptions à nos propres règles.

J'avais été engager, je devais protéger une personne perfide, mais il se trouvait que depuis que je devais garder une demoiselle de plus en l'un de mes domaines, il serait sage que de remplir les coffres que mon ami disparut possédait. C'était pourquoi j'avais obéis à cette homme, qui semblait ne pas m'avoir tout dit. Sa mise en scène, me mettre à sa place, ne rien faire. Elle était simplement sensé passer et voler quelque chose, mais le plan était clair maintenant. Je mourrais, l'assassin croyait son travail terminer et laissait l'homme tranquille à jamais. Obéissant à sa mise en scène, les objets nécessaires avaient été placés dans la maison,et je somnolais sur le divan. N'ayant pas remuer pour le moins du monde, je sentis l'odeur de cette assassin envahir la maison peu à peu...

*J'ignore qui c'est... Mais elle n'ignore pas où elle est...*

Lorsqu'elle entra dans la salle et s'approcha de ma carcasse inerte, je doutas grandement de ce plan. Je commençais à comprendre ce pourquoi elle était réellement ici, je me disais que ce plan ne fonctionnerait plus. Si elle tentait de me tuer, elle échouerait sur la résistance de mon corps et alors le tout échouerait. Mais il semblerait que cette dernière était beaucoup plus expertise que je ne l'aurais crut. Alors que j'étais sur le point de tenter de la retenir, je sentis ses lèvres sur les miennes, et je fus confus, mais j'avais déjà ouvert les yeux... Allait-elle fuir? Pourquoi était-elle vraiment ici? Puis je l'entendis, sa lame siffler l'air et ma chair. Elle était brillante, elle passa doucement mais fermement sa lame entre mes muscles, là où la chair ne peut être que molle. Mon sang bâtard coula sur le divan, cette odeur forte enveloppa la pièce, puis elle partie. Lorsqu'elle pris une distance de la pièce, je crispas ma main sur la blessure alors que mon visage donnait une expression de souffrance enrager.

*Oh merde...*

Je savais ce donc j'avais besoin... Mais que faire maintenant... J'avais besoin de cette argent, mais si je ne me trouvais pas une source de sang, j'allais mourir. Le flot de sang était rapide, et qu'importe cela faisait combien de temps que je m'entrainais, j'étais un mortel comme tout les autres... Me relevant, je me dis que aujourd'hui, je ferais mieux de m'en donner à ma propre vitalité, et espérer. Marchant, mes pas lourds et irréguliers furent loin du silence exercer par l'assassin donc l'odeur était encore présente. Marchant jusqu'à la première fenêtre ouverte, je sortis de deux bond afin d'atteindre le toit. La main toujours crisper sur ma blessure, mon regards fixait le toit, la respiration haletante, je laissas s'échapper une plainte sourde de douleur alors que je relevas les yeux vers le ciel. Étant sur le point de laisser tomber mon poids contre la gravité, je repris mes esprits aux derniers instants et fixa droit devant moi, je la vis... Elle me fixait de ses yeux faussement innocent, sa chevelure penchant sur les violets me rappela ce pour qui j'avais fait cela en cette soirée.

*Analia...*

La fixant, mon sang coulait le long de mon corps pour ensuite aller stagner le toi de la bâtisse pour laquelle je n'aurais plus que de mauvais souvenir.

*Si Kaze ou Azure me verrait ainsi, j'ai l'horrible impression qu'ils abuseraient de la situation...*

Mais je me devais de combattre pour ceux qui avait encore besoin de moi, reprenant une stature plus droite, je m'efforce je placer sur la jeune femme un regard dur. Mais je souffrais tant, d'avoir une fois de plus à faire partie d'un conflit d'où j'ignorais si je prenais la bonne position. Était-ce l'homme où la femme qu'il fallait combattre? Était-ce à moi de le décider?

-On dirait que ta lame à glisser... Je suis encore debout...

Sa chevelure maintenant libérée voltigeait dans la mélodie du vent, mélodie d'une nuit bien calme... Assise sur le toit de sa nouvelle demeure, l'adolescente attendait. Elle ne s'en était pas rendue compte tout de suite, mais les secondes qui passaient ne faisaient que confirmer ce qu'elle pensait.

Cet homme... Ce n'était pas celui qu'elle recherchait, elle ne savait pas ni pourquoi ni comment mais une chose était certainne, sa mission n'était pas terminée, contrairement à ce qu'elle avait pensé plus tôt.

Ce qui lui avait fait penser ça ? C'est simple... Au moment où cet homme avait ouvert les yeux, elle le sentait différent de ce qu'elle attendait de l'imposteur qui vivait sur ses terres, il dégageait quelque chose de plus puissant, sans qu'elle ne puisse vraiment dicerner quoi. En tout cas, il ne faisait aucun doute qu'il ne tarderait plus beaucoup, elle entendait ses pas en dessous d'elle.

Niveau discrètion, il ne semblait pas bien fort, mais après tout il était blèssé, et mieux valait ne jamais juger une personne par la beauté de son pas, c'est de cette manière qu'on reconnait les véritables assassins, ceux qui tuent dans le plaisir d'accomplir leur mission, ceux qui sourient à la vue d'une marre de sang qu'ils ont fait couler... Pas des charcutiers mais bel et bien des assassins, êtres dotés d'une splendeur qui captive avant de pulvériser...

Ainsi, Kimberly se leva dans toute sa grâce et son agilité, puis se retourna pour attendre celui qui ne tarderait plus d'apparaître, faible ça ne faisait aucun doute, mais bel et bien en vie, et ça, ça suffisait à démontrer qu'il avait une force mentale tout comme physique que Kim aurait du mal à combattre s'il venait à se rebeller...

Ses cheveux volaient toujours au même rythme que sa cape, impatiente de retrouver la personne qui aurait put mourir de sa lame s'il n'avait pas eu autant de force. Ses yeux fixaient droit devant elle, et elle le vit monter sur le toit.

Captivée par ses gestes, se tenir plus droit, prendre un regard dur malgré la souffrance... Tout ça aurait put être follement amusant, si la victime avait été celle qu'elle désirait tuer. Mais ça ne poserait pas de problème, si le véritable proprétaire se montrait, elle le tuerait sans aucun remord, il y avait des chances qu'elle n'ait même pas besoin d'attendre, si elle parvenait à extirper le lieu où il se trouvait de la bouche de l'homme qui se vidait doucement de son sang sur le toit.

Ne prêtant pas la moindre attention aux paroles de l'homme, pas plus qu'au fait qu'il désirait en cet instant lui faire du mal, elle s'inclina face à lui comme elle l'aurait fait face à n'importe quel être plus puissant qu'elle. Elle savait les reconnaître, ils dégageait quelque chose qu'elle ne dégageait pas, elle était puissante par sa grâce et ses aptitudes à agir comme les ninjas, apparaître et disparaître dés qu'on en à le besoin, mais ça n'empêchait pas que sa force n'était toujours que celle d'une fille de 16 ans...

Tête baissée, toujours inclinée, elle s'adressa à lui d'une voix paisible, comme si rien ne s'était passé, comme si cet homme n'était pas aussi blessé qu'il ne l'était, comme si ce n'était pas elle la responsable de son état.

" Je vous attendais... "

Elle se redressa et resta en place, attendant une réaction à ce signe qu'elle ne voulait pas combattre. Après tout, elle n'avait pas à le tuer, il n'était pas celui qui devait trouver la mort cette nuit, il ne faisait pas partie de la mission, c'était juste un élément ajouté pour faire un beau tableau...

» Hy-nuiacha
» Kimberly ( nouvelle version )