E. Volturri [ Errr... Ne Pas Approcher, Travaux... ><]

Prénom : Ellundril

Nom : Volturri

Âge : 25 ans

Sexe : Féminin

Orientation Sexuelle : Bisexuelle

Plus Grande Peur : La plus ancestrale de toutes les peur, celles qui depuis le fond des âges fit trembler les hommes par son ombre et hanta les esprits. La peur sourde, pulsant dans le sang de son ardeur infernale, la peur amère qui remonte dans l’œsophage et se déverse en bile amère dans la bouche, la peur qui secoue de spasme, la peur qui terrasse, la peur qui fait pleurer. C’est la Peur, l’unique que l’on ne peut contrer par de bonnes paroles et des traitements. Elle accapare l’esprit de celui qui la craint, elle y occupe une place, ne la quitte, plus, ce n’est pas une peur c’est La Peur. C’est La Peur de la Mort…

Chose La Plus Précieuse A Vos Yeux : De fils en aiguilles, sans tirer de conclusion, il en va que la chose la importante aux yeux de la jeune femme est sans aucun doute sa propre vie, à laquelle elle tient plus qu’à son honneur. Un ancien proverbe disait « Plutôt mourir qu’avoir honte ». Ellundril elle n’hésiterait pas une seule seconde à se pervertir pour se garder en vie, vous ne liriez sur son visage pas une seule once de doute quant à ce choix évident. Peut-être que si, en tous matérialistes que certains sont, ils réclament un objet, contre grés de bonne fortune, il y aurait peut-être sa flûte traversière, réelle pièce d’orfèvrerie, arme puissante pour qui sait l’utiliser, mais ne vous attachez pas trop aux choses…

Chasseur : Non

Summoneur : Non

Arme : Arbalète

Description De L’Arme : Ancestrale et despotique, l’arbalète est une arme de combat archaïque, compliquée et étrange, qui plus est dans les bras de celle qui paraît une enfant. Mais il semblait à Ellundril que l’obligation de se munir d’une arme allait de la plus haute importance, et tout ce qu’elle trouva qui puisse mieux la protéger que sa flûte fut cet arbalète, il ne la quitte que très rarement. En métal, il est néanmoins recouvert d’une fine pellicule de bois mou, vernis à la sève, pouvant tirer des flèches sur une portée extrêmement longue. En revanche, et c’est bien connu, l’arbalète est une arme mécanique et peu pratique lorsqu’il s’agit de combats rapides et d’armes de contacts. Qu’a cela ne tienne, elle préfère peut-être encore fuit qu’affronter au corps à corps les gens, le risque de mourir. A l’instar de cette arme, Ellundril possède aussi une autre arme, peut-être tout aussi impuissante, et nettement aussi étrange. Instrument de mort comme d’enchantement, dans les légendes du pays d’Ellundril la flûte a toujours été le symbole même de la violence, on peut tuer avec une flûte. A long terme. La jeune femme suivit donc l’exemple de ses pairs et ses doigts apprirent bien vite à apprivoiser la musique douce et profonde du vent qui transperce un tube de métal, et l’aiguë sonorité du souffle humain meurtrier n’eut bientôt plus aucun secret pour elle. Mais malgré cela, elle ne pouvait utiliser Huu, le nom qu’elle avait sottement donner à un objet tout de bronze fait, la simple raison qu’elle ne pouvait décemment pas sauvegarder sa vie à l’aide d’une arme qui met plusieurs longues minutes à tuer. Car utiliser Huu demande de nombreux sacrifices, en ce qui concerne les mouvements. Pour que la magie subsiste, il ne faut pas que le vent passe trop vite dans l’embout métallique, Ellundril ne peut donc pas bouger alors qu’elle l’utilise. Il n’y a donc pas de combat valable avec la flûte, ni de massacre véritable avec le même instrument.
Mais ce n’est pas réellement cela qui compte, car en réalité, il est simple de constater que les armes de la jeune humaine ne sont certes pas de celles que l’on utilise quotidiennement, ni encore de celles qui ont la propriété d’être très utile. Une seule raison à cela, Ellundril base toute sa méthode implacable de combat sur son Don…

Pouvoir principal : Illusionnisme

Description Du Pouvoir Principal : Une très ancienne légende dit, et c’est aujourd’hui ce qui semblerait être un fait avéré, que les jeunes humains aux yeux couleur de nuages gorgés d’eau, pensifs et exorbités possèdent l’étrange don de manipuler autrui. La légende dit aussi qu’ils ne sont pas des gens de tout bien, et que ce Don venant de leur propre regard les mènera leur perte. La dernière partie de cette ancienne colportation marchande fit bien rire Ellundril, quoi que la première de ces phrases lui parut intéressante. Dans le reflet de son miroir, la Psyché lui renvoya des iris bleus clairs, tacheté du blanc des nuages, du gris de la prévision d’averse.
Elle s’infiltre dans les esprits, lisant ce qu’elle y trouve, troquant raison contre folie, laissant voir l’invisible, son imagination créant des monstres peuplant les plus antiques et cachés cauchemars de l’esprit. Cette découverte enchanta la jeune femme qui ne put que constater l’ampleur des dégâts que son regard commet chez les humains, et parfois même autres créatures. C’est cela donc, sur lequel est basée sa méthode de combat, qu’elle déroule implacablement, dans sa lutte acharnée dans la prise de vie des autres. Bien sûr, cette méthode n’est pas sans faille, et parfois, dans un sursaut brusque d’impuissance, son regard se voile, elle cède à la pression du flux d’énergie que demande le contrôle d’autrui.

Description Psychologique : Il y a une base à tout, de la plus solide à la plus immatérielle des choses, prenez l’exemple d’un caractère, encore plus précis celui d’une humaine torturée Ellundril Volturri. La base, il va de soi que cela ne pouvait être que cette peur atroce de perde la vie, l’abandon total d’une âme dans les pulsions de la beauté de l’existence humaine, quoi qu’étrange et peuplée de rêve de mort. I aurait put en résulte un être maladif et paranoïaque, se terrant chez lui par peu de rencontrer sur on chemin un quelconque violeur qui pourrait lui ôter sa vie et son honneur. Mais il en résultat la totale inversion par pôles Nord et Sud, deux chemins subsistent toujours. Alors que sa peur devenait toujours de plus en plus violence, Ellundril s’enfonçait peu à peu dans la noirceur d’une âme torturée, et transformait cette paranoïa en un véritable sadisme. C’est à sa vie qu’elle tient, celle des autres vaut si peu à ses yeux. Vous avez compris, tuer. Tuer est un loisir pour la jeune file, elle s’accapare chez les autres de ce qu’elle aime et détient, sa longévité. Elle prend, prend chez les autres ce qu’elle veut garder pour elle, et c’est dans des éclairs de méchanceté, qu’elle s’installe, mauvaise, près d’humain frileux et qu’elle les envoûte avec sa flûte. Cela ne va pas plus loin. Bien loin de ses folies meurtrières, l’humaine assassine pour voir mourir et jamais pur le plaisir jouissif d’entendre couler le sang, de voir cette matière visqueuse se répandre ou encore de le voir se répandre le long de ses jambes diaphanes. Outre cette mauvaiseté qui lui prend parfois, il y a le sarcasme qui se perd devant la peur en elle-même, Ellundril cache sa phobie derrière des airs hautains et une apparente décontraction, peut-être verrez vous un jour alors qu’elle rit de ses intonations acides les veines de son cou se crisper deux bandes bleuâtres, la peur. La Peur.
Meurtrière et ironique, acerbe et cynique, on vite compris que chez la jeune femme, tout n’est qu’illusion et apparence, elle se cache, elle triche, partout même dans sa façon d’être. Il y a un autre point qu’il fat souligner, et qui sera mon toit à la fondation de son caractère et ce point sera la recherche. La recherche de quoi ? C’est si ardu, si complexe et si tordu, pour tout dire, qu’elle-même parfois doute de ce qu’elle veut trouver, parfois, son chemin vers la Lumière de la découverte importe plus que le but lui-même. Elle cherche quelque chose, quelqu’un, une entité ou une morale, une formule ou une arme, bref, quelque chose donc, qui pourrait l’emmener ver son rêve le plus cher, sa raison même de vivre, elle y gaspille ce qu’elle a de plus précieux, l’essence même de son existence. C’est l’immortalité. Une quête acharnée dans quelque chose qui n’est pas seulement que légende, et qu’Ellundril compte trouver avant d’avoir à fermer ses yeux, une quête plus ardue encore que celle du Graal. Sa raison même de vivre, peut-être, les fondaisons donc de son caractère ne sont qu’ironie. Ironie et illusion.

Description Physique: Deux yeux clairs et polaires ressortant de la diaphanéité d’une peau albinos et de la noirceur ténébreuse de mèches organisées en une crinière quasi animale. Elle semble surgir des ténèbres peut-être pour mieux y rester, le visage illuminé par la seule clarté de son grand regard puéril et apeuré, souligné de deux sourcils moqueurs et dressés en une hautaine expression figée. Son profil, celui d’une adolescente mal grandie, souligné qui plus est par une masse doucement bouclée qui rehausse la fragilité apparente de son physique. La désagréable sensation d’être prie en pitié quant à sa carrure tresse sur son expression une moue qu se voudrait forte et moqueuse, peut-être n’extériorises-t-elle pas assez sur l’impression qu’elle donne. Elle n’est pas réellement belle car trop étrange dans sa façon d’être, ses deux longs bras maigres sillonnés des maigres traces bleuâtres de ses veines sculptées en relief sur sa peau blafarde et irradiant de la luminosité pourtant faible de sa pâleur. Ce refus d’être faible et le sadisme empreint dans sa morale dressent sur sa bouche la moue d’une personne torturée, et la méchanceté de la courbe négative qui oriente ses deux pâles lèvres peu charnues vers le bas, le sourire que trop rare d’Ellundril à laisser sur ses fossettes naturelles l’usure du temps. Son regard à la couleur des nuages gorgées d’eau bénéfiques près à se déversé sur un village assoiffé, et l’Ombre d’une créature qui se dresse, mauvaise et déterminé. Offrant le contraste de la clarté sur le blanc immaculé d’une peau sans aspérité, ses yeux semblent crier que l’illusion de la faiblesse apparente de la jeune femme doit être démentie, alors que sa moue enjôleuse à ses heures de son nez froncé et de ses lèvres très vers le bas le démente, qui croire ?
Sa carrure n’est pas celle d’une femme, tout comme son expression faciale n’est pas celle d’une humaine. Nulle forme alléchante aux regards masculins, nul atout enjôleur pou attirer. L’amour ans la vie d’Ellundril ne prend qu’une place restreinte et lointaine, seul le désire subsiste et si futile, si futile. Son atout principal, et c’est la chose courante chez les personnes de faible constitution serait la faiblesse et la peur qui émane de sa propre personne, attirant pitié et apitoiement. Si Ellundril ne luttait pas contre ce qu’elle dégage, peut-être s’en serait-elle servie au profit de ses conquête, mais désir et amour n’occupent dans sa vie qu’une place restreinte, très restreinte.
Une autre étrangeté qui pointe son physique sont ses cheveux. Beaux naturellement, que très rarement attachés, ils dégoulinent du sommet de sa tête pour épouser ses épaules graciles et terminent dans le milieux de son dos osseux. Soyeux et ébouriffés dans une forme décontractée, ils respirent la vie, tels les serpents de la Gorgone. Elle n’est donc pas belle, sans être réellement laide, respirant l’étrangeté du doute, la puérilité et la faiblesse infantile. N’oublions tout de même pas que tout est illusion.

Hobbies : Dans l’étrangeté de la question donnée, il fat bien répondre de façon honnête, quoi que bizarrement. Lancinante d’énergie, Ellundril peu parfois se prendre au jeu de la vigueur, et part, courir jouer, se contorsionner, pour tenter de laisser s’échapper se surplus d’énergie qui l’habite. Et puis, brusquement, la voilà neurasthénique, elle reste de longue heure à contempler une feuille, un arbre, une flamme dansante, à lie des ouvrages compliqués auxquels parfois son intelligence aiguisée mais trop superficielle ne saisit pas un mot. Ou elle ne fait rien, elle reste étendue, sans même une pensée ou un geste. L’ennui prend pour elle une dimension contraire à d’autre, c’est dans le surplus d’activité qu’elle le trouve, et éprouve une vraie fascination à ne rien faire, seulement restée étendue au soleil, sur une couverture et un sommier épais, laisser les rayon de l’astre la pénétrer, sans pour autant abîmé sa peau qui semble ne jamais avoir vu la lumière.
Tuer, tuer est aussi parfois une activité qui la charme, elle prend un hasard une personne, la pénètre de ses ondes cyniques et maléfiques, puis joue. Elle joue une mélodie inlassablement meurtrière, qui tue, tue, vide d’énergie, tue. Langoureusement.

Côté : Elle ne prend part aux guerres entre le Bien et le Mal que lorsque le profit lui sera juteux, adoptant la méthode des mercenaires, parfois même allant jusqu’à trahir un clan, puis rejoindre un autre puis revenir à sa décision. Pour peut-être la rompre encore. Mais si le caractère définit alors le côté, peut-être que le Mal alors serait son Maître, mais c’est si compliqué. Si ardu. Tout n’est qu’illusion après tout…

Elles tentaient de l’attirer dans leurs fugues machiavéliques, venant mordre ses jambes diaphanes, portant atteinte à cet immaculé qui brillait dans le soleil couchant. Les vague,s meurtrières, l’attiraient vers la mer, hurlant par leur mélopée douceâtre de courir rejoindre les éléments, mais la femme résistait, voilà deux heures que, sans fin, elle s’était statufiée elle qu’elle attendait. Sur son visage, la neutralité de l’espoir attendu tissait ce compliqué motif de sentiments, ses lèvres légèrement penchées vers le bas, ses yeux plissés, son nez retroussés en une moue puérile sans doute accidentelle. Avec langueur, sa crinière de mèches ébène dansaient dans le vent, offrant le tableau de la méduse face aux Océans, n’augurant rien de calme. Et pourtant, calme, elle l’était cette femme. Le seul mouvement qui agitait tout son corps frêle semblait être ses mains, qui se crispaient nerveusement sur un ventre proéminent, qui jaillissaient d’une robe usée, tel un globe parfait et circulaire. C’était l’étincelle de vie qui luisait encore dans son être qui portait cette femme contre le froid, contre l’attente, contre la sauvagerie de l’eau. La future mère chantonnait, aussi, et ses yeux fixaient sans pour autant peut-être les voir, les contours de l’horizon éclaboussé d’orange, et le cercle rouge du soleil qui déclinait.
Eon s’était approché avec le silence d’une personne mal intentionné, avait frissonné alors que le spectacle de cette femme s’était offert à lui, à présent il attendait. Il choisissait consciencieusement ses mots, prépara son visage à l’allure qu’il voulait donner, mais elle lui faisait terriblement peur.
« Ne l’attend plus, il ne viendra pas rentre, rentre, je te soignerai, je soignerai ta mère, et nous revivrons ensemble dans l’harmonie comme autre fois. Je t’en prie oublie-le, il ne viendra pas tu le sais non ? » Ces mots voulurent franchirent le cap de ses lèvres, mais une brusque secousse de froid agita ses membre, il rejeta la tête en arrière et se fut cette acidité qui teinta ses propos :
« Toujours a l’attendre hein ? Espèce te petite garce, il t’excite ce type … Pauvre conne … »
Il voulut se frapper, mais la jalousie qui enserrait le cœur avait prit contrôle de ses pensées, comme parfois le mal pervertit une mère ou le sadisme un enfant tout juste écolier. Eon souleva plusieurs fois sa poitrine, crispant sa mâchoire, attendant le verdict de la voix rauque féminine qui devait bientôt s’élever.
« - Dégage »
La pauvreté de cette remarque lui fit plisser le nez, alors que toute la culpabilité de ce qu’il venait de dire accablait son estomac.
« Ecoute Pardon El…
- Dégage
- J’suis désolé, je voulais dire ne l’att…
- Dégage »
On voyait ses cheveux se dresser autours de sa tête, elle allait bientôt se retourner, elle allait bientôt plonger ses yeux polaires dans les siens et alors toute manœuvres serait perdu, il sombrerait dans le coma, noyé dans des iris féminin, à nouveau la soif de cette drogue humaine pulsa à ses tempes, il lui hurla une bordée d’injure. Il la haïssait. Il haïssait ses pierres précieuses qui luisaient au fond de son regard, et qui était capable de tous les maux de la Terre sans que lui, LUI Eon, ne puisse rien y faire.
« - Je r’viendrai pas te chercher »
Il tourna les talons avec brusquerie et partit. Les sanglots déchirèrent son thorax, et bientôt sa foulée de pas se fit galop, il se rua vers le village, humilié et dégoûté. Il la haïssait, elle et son implacable méthode, sa voix, son corps disgracieux de fillette, ses lèvres dégoûtantes de mépris. Il la haïssait tant, et pourtant, il l’aimait.
La femme ne souriait, comme en temps normal elle l’aurait fait face à un tel succès. Son future enfant s’agitait au fond de son propre être, et elle mourrait d’envie de prendre à pleine main cette surface de peau nue qui jaillissait de sa robe, un globe rond et beau, mais le froid la tétanisait, les quelques larmes salées qui avaient séchées sur sa peau la blessait, piquetant ses joues de milles blessures amères. Au loin, les entrailles de la nuit naissante se déchirèrent, le sang jaillissant sous forme d’un plus lointaine qui arrivait, le hurlement de douleur sous forme du roulement d’un tonnerre. Portée par le flux, la voile apparue enfin, et pour la première fois de la journée la future mère sourie, et sa face s’illumina d’un irrémédiable rire cristallin, effrayant, qui se répercuta à travers les dunes inégales de la plages. Brusquement libérée de son immobilité, elle se mit à courir vers l’horizon, puis brusquement s’arrêta. Non, il fallait être belle pour lui, être à la hauteur. Elle marcha avec peine jusqu’au rivage et commença dès lors à mettre en place ses mèche, à lisser nerveusement du plat de sa main sa robe, se maudissant de n’avoir pas sortie la belle tenue en velours qui devait alors moisir au fond d’une des nombreuses caisses de bois de la demeure, jamais ouvertes. La jeune femme pinça ses joues, se mordit les lèvres, tourna en rond avec frénésies, puis brusquement, se remit à fouiller des yeux l’horizon, avec fougue, elle cherchait la vision euphorique de la voile jaune de celui pou qui elle avait passé ses dernières heures à geindre mentalement. Elle ne l’y trouva pas. Un haut-le-cœur, souleva sa main qu’elle avait posé sur son cœur, et elle rit nerveusement. Où était-elle donc ? La voile, la voile, la voile ! La mer s’était déchaînée, elle ne percevait plus le doux roulis du bateau de l’attendu, cédant à la panique, elle se mit à courir. L’eau lui arriva bientôt à la taille, et elle continua à se démener de plus belle, alors qu’avec un cri de souffrance la première planche de bois venait heurter son épaule. Elle aurait voulut rêver, mais la femme sentait la douleur de la réalité, et elle avait si mal. Si froid, si mal. L’eau couvrait à présent sa bouche ouverte, et le salé de la mer se mêlait à ses cris, de désagréables bulles se formaient sur son passage qui se faisait de plus en plus lent. Partout, des marchandises, partout du bois, de la toile, ce n’était pas possible, pas si près. Mort ? Non, bien sûr, il était quelque part à l’abri, attendant qu’elle vienne le secourir comme il l’avait fait pour elle la première fois, peut-être même avait-il fait chavirer exprès son navire afin de pouvoir lui faire payer sa dette. Bientôt ses yeux arrivèrent au niveau des vagues, sa tête se couvrait parfois entièrement d’eau, elle battait des bras pour nager, mais la peau la faisait trembler, le désespoir couler, et l’affreuse certitude de se mentir à elle-même l’attirait irrésistiblement vers les bras de Neptune, qui la contemplait d’en bas. Soudain, alors qu’une mèche venait boucher sa vue, quelque chose enfonça sa pointe dans ses côte, blessant son si fragile ventre qui, proéminent, stagnait dans l’eau. Elle hurla et perdit brusquement pied, la mer lui offrit la vue de l’eau déchaînée en dessous de la surface. La jeune mère écarquilla les yeux. Son amant flottait à ses côté, malmené par les courants elle tendit un bras osseux et attrapa son pied, l’attira à elle. Ses yeux, vides, la contemplèrent quelques instants avant qu’une vague ne lui torde le coup, en revenant à la surface, elle entendit le détestable craquement d’un os fragile. Un nouveau coup de flux, et le pied s’échappa, elle voulut crier mais un vague la submergea à nouveau, cette fois, elle n’eut ni le courage de lutter, ni de battre des pieds, elle sombra .


Elle fit un rêve… insolite. Et absurde. Elle rêva qu’elle n’était pas morte, d’où l’absurdité d’un tel rêve, comment aurait-elle put survivre alors que se dressaient contre elle la perte et le désespoir ? Elle fit donc ce rêve, qui lui semble si réel et si poignant, que pendant que son âme, le supposait la jeune femme, allait rejoindre celui de son amant, elle le laissa couler comme une douce bruine réconfortante. Ballottée dans tout sens, son rêve se fit bientôt cauchemar, tourment, et elle voulut se réveiller, mais il lui sembla être emprisonné dans cette maille du coma qui surplombe les frontières de la mort. Et le songe ne s’arrêta pas là, il continua, plus insolite encore. La noyée, emportée par le flux, tourmentée, se retrouva sur le sable et là, elle rêva que ses tripes se soulevèrent, qu’elle cracha, puis termina par vomir sur le sable entrailles et intestins, elle tenta de pleurer, mais seul sortit une longue, plainte, elle perdit l’équilibre frêle que lui offrait ses bras maigres et tomba, ses cheveux se mêlèrent à la biles, dans sa bouche se mêlaient sang, salive, larmes refoulées, cris et cet immonde arrière goût de vomi qui lui souleva à nouveau le cœur. Comment un rêve pouvait-il être si réaliste ? Au contacte d’une vague amicale, elle sentit un élancement, toujours perdue au royaume des songes, se martelait-elle, élancement qui lui tirailla son ventre, plat ou presque. Plus d’enfant, plus de bébé, Neptune avait prit son dût pour l’avoir sauvée, la jeune noyée soupira de soulagement, malgré la douleur atroce, heureusement que tout ceci n’était qu’affabulation de son esprit. Elle entendit des pas, tenta de se retourner, sans succès. Reconnaissant le rythme de la foulée, elle tenta de dire quelque chose mais s’en fut trop pour cette femme affaiblit. Elle perdit à nouveau connaissance.